Chère adhérente, cher adhérent,
Lors
de son éditorial d’avril 2009,
Il
voulait dire par là que seul l’homme « dont l’appétence au gain et son
goût du jeu peuvent l’amener à davantage
de pouvoir, de domination, de séduction et de bien être » en était
Je ne peux qu’approuver son analyse qui me rappelle la lecture d’un article où les enquêteurs du FBI avaient débusqué un e-mail provenant du monde des intervenants des subprimes qui citait : « nous sommes en train de créer un monstre » : le coté sombre de l’homme est bien établi….
Heureusement, il y a toujours des résistants qui refusent l’irrémédiable et s’unissent pour amener le monde à l’équilibre, à défaut de l’amener à l’harmonie.
Sans rentrer dans le détail des mesures prises lors du G20, en voici les principales qui sur le fond nous permettent d’entrevoir la création d’un nouveau monde :
- Les dirigeants du G20 représentaient 90% du PIB planétaire. Il était nécessaire de laisser de côté les intérêts divergents aussi bien dans les mesures d’urgence que dans la refonte du capitalisme.
- Les Etats-Unis et l’Occident ont perdu le monopole : un monde multipolaire est né.
- Grâce à Barack OBAMA, qui a recréé des liens transatlantiques, la fin de l’unilatéralisme américain a sonné.
- La Chine, quant à elle, se positionne en superpuissance.
- L’Europe grâce à l’impulsion de Nicolas Sarkozy dès le début de la crise a montré sa capacité d’innovation.
Les grands thèmes abordés furent :
1 ) la relance et la régulation du capitalisme :
- Des actes et des décisions importantes ont été pris : environ 5000 milliards de $ de plans cumulés soit 10% du PIB mondial qui pourrait être complété en cas d’aggravation de la crise.
- La régulation du capitalisme et la protection de l’environnement accompagnent la croissance verte.
- Un conseil de stabilité financière veillera à ce qu’aucun pays, aucun marché ni aucun produit n’échappe à la supervision des normes communes adoptées : la surveillance des rémunérations des opérateurs, l’encadrement des fonds d’investissement, l’enregistrement des agences de notations, la révision des normes comptables et prudentielles, la sanction des paradis fiscaux, la condamnation du protectionnisme seront passés au crible. L’OMC y veillera.
- En fait, c’est un véritable début de mondialisation politique qui nait autour des instances de régulation financière pour veiller à une saine mondialisation des marchés.
2) la préservation du commerce international face à l’extinction du crédit et la montée du protectionnisme ; le FMI renforcé :
- L’innovation a été le triplement des fonds mis à la disposition du FMI pour venir en aide aux pays émergents,
- Un programme de 250 milliards de dollars est décidé pour financer le commerce et les investissements internationaux,
- Par ailleurs, un travail étroit doit être ordonné entre le FMI et l’OMC, permettant la supervision financière des règles applicables au commerce international, la protection de l’environnement.
3) la problématique des pays pauvres face à la baisse simultanée des matières premières :
- Les pays les plus pauvres bénéficieront d’aides spécifiques financées par la vente d’une partie des stocks d’or du FMI.
- Cette institution devra considérablement renforcer aussi bien ses moyens d’interventions que ses missions qu’il partagera avec le conseil de stabilité. Le G20 fait des choix importants qui doivent être appliqués par les instances de régulation nationale et continentale se chargeant de leur mise en œuvre au quotidien.
Ainsi, si le G20 n’a pas miraculeusement mis fin à la crise, il fixe :
- Le cadre d’une stratégie mondiale de lutte contre la déflation- Un rééquilibrage en faveur de la stabilité au détriment de la croissance de la régulation au détriment du risque
Ceci implique que ce modèle économique de la mondialisation va être temporairement modifié par l’arrêt de la surconsommation de crédit aux Etats-Unis, de la consommation, par le désendettement des ménages, par les dommages collatéraux de la crise (baisse des actifs, immobiliers financiers, chômage).
Cela signifie que les pays émergents devront d’avantage avoir recours à leur marché de consommation intérieur.
En fait, nous avons donc assisté à une mondialisation politique loin de la conférence de Londres de 1933 où 66 nations avaient été incapables de s’accorder sur des principes communs en matière de monnaie et de commerce provoquant ainsi l’accélération de la grande déflation. Le tout s’est traduit par une course aux dévaluations compétitives et au protectionnisme. Nos parents et grands-parents en ont connus quelques années plus tard les ravages, avec l’ascension des régimes totalitaires de l’URSS stalinienne, de l’Allemagne hitlérienne et de l’Italie fasciste.
Aujourd’hui nous pouvons dire que l’homme a muri quand on écoute Barack OBAMA « souhaitant changer le monde », plaidant devant les jeunes européens : «Nous ne devons pas renoncer les uns aux autres », poursuivant « qu’il croyait » passionnément aux services de l’Etat, « car si vous ne vous intéressez qu’à consommer et à vos intérêts égoïstes votre vie se rétrécit ».
Quant à la forme de ce sommet, elle devrait permettre de faire revenir la confiance de part la grande orchestration médiatique.
Il est important en ce moment, où la paix de l’humanité pourrait être menacée (l’irresponsabilité de Pyongyang en Corée du Nord) que des hommes et des femmes de bonne volonté soient des remparts contre les dérives de tous bords.
Imaginez que des actes de violence, perpétrés à Londres ou à Strasbourg se répandent sur la surface du globe.
Pourquoi vous avoir écrit ces quelques lignes chers adhérents ?
Parce qu’en toute humilité la réussite du développement économique d’Evreux est dépendante de ce grand équilibre planétaire.
Pour qu’Évreux réussisse, il faut, comme Teresina au Brésil, Kananga au Congo, Lanzhou en Chine, L’viv en Ukraine, Sendai au Japon, Bunbury en Australie, Zippori en Israël, Baïdjî en Irak ou Vadodara en Inde, que toutes ces cités connaissent également une croissance économique…
« Prédictions », avec Nicolas CAGE en tête d’affiche, est sorti au cinéma le 1er avril. Est-ce une coïncidence… ? Lorsqu’à la fin de ce film, le pasteur, conscient de la fin imminente de la vie humaine sur terre, affirme, protégeant de ses bras sa femme et ses enfants, que rien n’était jamais fini. La vie recommence toujours ailleurs…
Le message d‘espoir délivré dans ce film renvoie une fois de plus les Cassandres dans leurs retranchements.
Je vous prie de croire, chère adhérente, cher adhérent, à l’expression de mes amicales pensées.
Président de l’Association